Les espèces du Saint-Laurent

Poisson

Raie à queue de velours

Malacoraja senta

  • Statut de la ressource : préoccupante par le COSEPAC.
  • Type de pêche : prise accessoire.

La raie à queue de velours a un corps déprimé, un museau relativement pointu et une queue fine dotée de replis latéraux étroits et distincts sur les deux tiers à partir de son extrémité. Elle présente deux nageoires dorsales de taille et de forme similaires, reliées à leur base et situées près de l’extrémité de la queue, une membrane caudale ainsi que des nageoires pectorales chevauchant les nageoires pelviennes, qui, elles, sont bilobées et affichent un lobe antérieur visiblement plus étroit et séparé du lobe postérieur par une profonde échancrure.  

La surface dorsale de la raie à queue de velours est brun pâle avec de nombreuses taches foncées diffuses, et la surface ventrale est blanche, souvent avec des taches sombres. Elle se distingue des autres raies que l’on trouve dans les eaux canadiennes principalement par sa longue queue (dont la longueur est égale à celle de son corps) et par les deux triangles de cartilage fin et opaque sur son museau.  

La raie à queue de velours est une espèce présente dans l’estuaire du Saint-Laurent, le golfe du Saint-Laurent et le plateau du Labrador. On l’observe souvent dans le sud du Grand Banc le long du plateau néo-écossais jusqu’à la région de la baie de Fundy, du banc de Georges et du golfe du Maine. 

Il s’agit d’une espèce benthique vivant sur des fonds d’argile, de vase ou de sable meuble. Elle se retrouve à des profondeurs de 31 à 874 m et des températures de 0,5 à 10 °C.  

Espérance de vie

Jusqu'à 13 ans.

Grandeur

Environ 60 cm.

Les tendances varient d’une région à l’autre dans cette grande population, mais le nombre total d’individus a probablement augmenté au cours des dernières années. Toutefois, sur le plateau néo-écossais, lequel constituait le centre d’abondance de l’espèce, l’abondance et la zone d’occupation montrent un déclin marqué depuis les années 1970, et les effectifs demeurent faibles. 

La raie à queue de velours est une espèce longévive, à croissance lente, qui atteint sa maturité tardivement et qui est donc menacée en raison de la surexploitation. On s’inquiète surtout de l’âge tardif auquel les femelles atteignent la maturité par rapport à leur âge maximal, ce qui laisse à chaque femelle à peine quelques années pour produire des œufs. 

L’espèce ne fait pas l’objet d’une pêche dirigée, et les prises accessoires dans cette population ont été faibles au cours de la dernière décennie. Cependant, il y a eu de récentes augmentations de la mortalité naturelle chez les adultes dans le sud du golfe du Saint-Laurent.