Les espèces du Saint-Laurent

Fruit de mer - Mollusque

Pitot nordique

Cyrtodaria siliqua

  • Statut de la ressource : non évalué.
  • Type de pêche : prise accessoire.

Le pitot est un gros mollusque cylindrique bivalve. Son corps ne pouvant se rétracter en entier dans la coquille, il déborde de partout. Les bords extérieurs du manteau sont soudés, ne laissant des ouvertures qu’aux extrémités pour le siphon et le pied. Le periostracum va du brun clair au noir. Il est brillant et doux sur les valves de la coquille, qui sont légèrement tordues par rapport à l’axe de longueur.

L’espèce est présente dans les eaux du golfe du Saint-Laurent. Il apprécie particulièrement les eaux polaires à tempérées. On retrouve le pitot à des profondeurs de 0 à 600 mètres, mais principalement entre 50 et 150 mètres. Il s’enfouie complètement dans le sable fin à une profondeur qui ne dépasse pas quelques centimètres. 

Le pitot étant une espèce des grandes profondeurs et n’ayant pas été exploitée jusqu’ici à l’échelle commerciale, on sait peu de chose de sa biologie. On en a trouvé à des températures s’échelonnant entre -1°C et 5,7°C, et à des salinités de 32,3 à 34,2.

Grandeur

Jusqu’à 10 cm.

En cuisine

Les pitots sont blanchis et surgelés individuellement à bord des navires de pêche. 

Il est conseillé de laver les pitots dans un mélange de jus de citron et d’eau (un citron et deux tasses d’eau froide pendant 10 à 20 secondes). Ce lavage enlève une partie de la saveur forte et fait ressortir le croquant naturel du pitot.

Le pitot peut être coupé en deux parties : le siphon et le corps. Le corps est généralement plus tendre et peut être utilisé pour des plats non marinés. Les parties de siphon sont généralement meilleures coupées en petites lanières et marinées. Il est conseillé de le servir dans des applications froides (sushi, salades, etc.) ou de l’ajouter à la fin d’une application chaude pour éviter la surcuisson (chaudrée, lasagnes aux fruits de mer, etc.).

Balises

  • Croquante

Les données dont on dispose au sujet de la ressource proviennent de relevés sur les mactres et palourdes de haute mer réalisés au début des années 1980 et des relevés de prises dans les pêches de mactres et palourdes établies. Celle-ci oscillent entre 1 à 10 g/m2. Dans la pêche hauturière de la mactre, le pitot représente de 10 à 12 % des prises.  

Cependant, c’est habituellement la plus courante des espèces de bivalves de haute mer capturées dans l’est du plateau néo-écossais, où elle peut représenter jusqu’à 45 % des prises dans certaines stations. 

Il semble y avoir une biomasse considérable de pitot, mais on sait peu de chose de la croissance et de la reproduction de l’espèce.  Si une pêche dirigée du pitot se développe, il faudra connaître les taux de croissance et le recrutement de ce mollusque pour établir un plan de gestion durable. De plus, son potentiel commercial dépend de la découverte d’un marché.