Les espèces du Saint-Laurent

© Jean-Christophe Lemay

Mammifère marin

Phoque du Groenland

Pagophilus groenlandicus /  Loup marin

  • Statut de la ressource : peu préoccupante.
  • Type de pêche : méthode d’abattage en trois étapes avec hakapik, gourdin ou arme à feu.

Le phoque du Groenland est un phoque de petite taille. Les adultes ont la face noire et une tache caractéristique en forme de selle sur le dos et les flancs. Le reste du corps est gris blanchâtre et crème. La tête est ronde et épaisse, légèrement aplatie sur le dessus. Leur museau est court et pointu, les yeux grands et rapprochés. Les vibrisses sont longues et blanc-crème. 

La population de l’Atlantique Nord-Ouest est la plus importante et se répartit en trois troupeaux distincts selon le lieu de reproduction. Pour cette population, les phoques passent l’été dans l’Arctique canadien et au Groenland. À l’automne, ils migrent vers le sud, dans le golfe du Saint-Laurent ou dans les eaux du sud du Labrador et du nord de Terre-Neuve. 

Espérance de vie

De 25 à 40 ans.

Grandeur

Jusqu'à 1,6 m.

En cuisine

La chair du loup marin est sanguine et maigre à saveur ferreuse plus prononcée que celle du phoque gris. Elle rappelle le goût du gros gibier terrestre, mais avec des notes marines. La texture est viandeuse et tendre lorsque bien préparée.  

Il est nécessaire d’enlever le gras, puis de saler et laisser reposer la viande avec le sel ou une marinade avant la cuisson. La cuisson du phoque est très délicate parce que c’est une viande très maigre qui peut s’assécher si on la cuit trop. Elle est excellente poêlée, grillée, braisée ou confite au gras de canard. La technique du tataki est aussi très intéressante avec la longe de phoque.

Texture

Chair maigre et tendre.

Balises

  • Chair maigre
  • Tendre

La chasse est autorisée au Québec avec les engins comme le hakapik, le gourdin, de même que l’arme à feu. Les spécifications applicables aux engins, de même que la méthode d’abattage à trois étapes sont décrites dans le Règlement sur les mammifères marins. De plus, les chasseurs doivent posséder un permit de chasse et avoir suivi une formation obligatoire sur l’abattage en trois étapes.

Au Canada, la chasse commerciale du phoque du Groenland fait l’objet d’une gestion par objectifs depuis 2003. Elle est basée sur une approche dite par précaution qui n’accepte pas l’absence d’informations et qui privilégie la prudence lorsque les données de dénombrement ne sont pas vérifiées.

L’effectif total a été estimé à 6,8 millions d’individus en 2010 en hausse d’un million depuis 2004. L’approche de gestion actuelle mise en place par le ministère des pêches et océans canadien vise à assurer une probabilité de 80 %, que le troupeau compte 4,1 millions d’animaux ou plus. 

Cependant, les menaces pour les populations de phoques du Groenland sont la chasse, les prises accidentelles et la diminution du couvert de glace.  

De plus, le déclin prévu de la couverture de glace entraînera une augmentation de la mortalité des jeunes de l’année et des changements dans la disponibilité des proies qui influencent les taux de reproduction. Cela aura une incidence sur les avis futurs sur les niveaux de récolte durables. 

La viande de phoque est une excellente source de protéines, de fer, de zinc, de niacine (B3), de vitamine B12 et de vitamine A. 

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