Mactre de Stimpson

Mactromeris polynyma / Palourde québécoise

Statut de la ressource : Fourchette bleue.
Type de pêche : Drague hydraulique.

La mactre de Stimpson est un bivalve à coquille ovale, parfois triangulaire, à texture rugueuse et caractérisée par des lignes concentriques.

Sa coloration est blanche ou blanc cassé, et elle comporte un periostracum jaune ou brun jaunâtre, constitué de tissus ressemblant à du cuir recouvrant la coquille.

La mactre de Stimpson se retrouve dans les océans Atlantique, Pacifique et Arctique, de même que dans le golfe du Saint-Laurent.

Dans l’Atlantique Ouest, son aire de répartition s’étend de l’île de Baffin à Rhode Island. Dans le Pacifique, la mactre de Stimpson se retrouve depuis Puget Sound (État de Washington) jusqu’en Alaska, et de la mer de Béring jusqu’en Asie, où on l’observe de la Sibérie au Japon.

La mactre de Stimpson vit dans les milieux océaniques présentant des fonds sablonneux dans lesquels elle peut s’enfouir, depuis la zone intertidale jusqu’à environ 100 mètres de profondeur. Dans le golfe du Saint-Laurent, la mactre de Stimpson se retrouve sous la ligne des basses marées, à des profondeurs ne dépassant pas 60 mètres. C’est un bivalve benthique et sédentaire qui vit enfoui dans un sédiment généralement de type sablonneux. Les mactres se regroupent en agrégations appelées « gisements ».

Espérance de vie

Jusqu’à 40 ans.

Grandeur

Entre 7,5 et 13,0 cm, maximum de 15,0 cm.

En cuisine

On peut la manger brute en apéritif, faire de la chaudrée de palourde québécoise, la couper finement et l’insérer dans les sauces à fruits de mer, faire des vol-au-vent, coquilles de fruits de mer, etc.

Goût

Saveur délicate marine, sucrée et moins goûteuse que les palourdes américaines.

Texture

Le pied est ferme et moelleux mais peut être caoutchouteux s'il n'est pas cuit adéquatement.

Balises

Chair ferme
Moelleuse
Sucré

Techniques de pêches Informations sur la biomasse

La pêche à la mactre de Stimpson est une activité récente dans le golfe du Saint-Laurent.

La drague hydraulique projette des jets d’eau puissants sur le fond marin pour exposer et, ensuite, récolter les espèces

Au Québec, la cueillette récréative à la mactre de Stimpson est interdite en tout temps.

A priori, l’état des stocks des mactres de Stimpson est sain, mais il a diminué depuis les dix dernières années.

La croissance lente et la sédentarité de la mactre de Stimpson la rendent sensible à la surexploitation locale. L’absence de mesure de protection des géniteurs sur la Côte-Nord amplifie les dangers de surexploitation.

Le taux de croissance de la mactre étant faible et la longévité élevée, il y a tout lieu de croire que la mortalité naturelle est faible. Il est probable que le taux d’exploitation optimal devra rester faible pour assurer une récolte soutenue dans le temps.

L’évaluation de l’état des stocks de mactre de Stimpson est basée principalement sur l’analyse des données provenant des débarquements, des journaux de bord colligés par les pêcheurs et des données de l’échantillonnage des captures commerciales réalisé en mer à bord de bateau de pêche et à quai. Des relevés scientifiques et des pêches exploratoires ajoutent des informations supplémentaires sur les gisements et sur l’état de la ressource. Ainsi, la moyenne des prises par unité d’effort de la mactre de Stimpson est stable, voire légèrement à la baisse, dans la plupart des zones depuis 1998. Il faut préciser cependant que la variabilité de cette donnée est élevée.

En résumé, les prises par unité d’effort ainsi que la taille moyenne des mactres capturées sont demeurées stables sur les principaux gisements exploités depuis le début de la pêche dans le golfe du Saint-Laurent. Toutefois, toute nouvelle augmentation des contingents devra se faire avec prudence car le faible taux de croissance et la sédentarité de la mactre font en sorte qu’il serait facile de surexploiter certains sites.

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