Les espèces du Saint-Laurent

Habituellement disponible frais à l’année par l’élevage commercial (encore expérimental).

© Robert Baronet

Poisson

Loup tacheté

Anarhichas minor

  • Statut de la ressource : menacé.
  • Type de pêche : chalut (prises accidentelles), aquaculture.

Les loups tachetés sont des gros poissons marins caractérisés par des dents proéminentes ressemblant à des canines et se trouvant à l’avant des mâchoires, un corps allongé et l’absence de nageoires pelviennes. Il a une grosse tête, un museau arrondi et une longue nageoire dorsale. De couleur brun tirant sur le jaune ou le gris à brun foncé, il a plusieurs taches distinctes sur le corps. Cette espèce de loups se distingue des deux autres espèces qui se trouvent dans l’Atlantique par les taches foncées sur son corps et par sa musculature ferme.

Dans l’Ouest de l’Atlantique Nord, il se trouve surtout au Nord-Est de Terre-Neuve. On trouve le Loup tacheté surtout au large des côtes dans des eaux froides et profondes, généralement en dessous de 5°C et entre 50 et 600 m de profondeur, mais aussi dans des eaux peu profondes à 25 mètres dans les populations de l’Arctique canadien. Ils préfèrent un fond de sable grossier et de sable et coquillages avec des zones rocheuses à proximité pour s’abriter et construire des nids.

Espérance de vie

Jusqu’à 21 ans.

Grandeur

Jusqu’à 150 cm.

Texture

Similaire au poulet.

Même si le Loup tacheté n’est pas convoité par l’industrie des pêches, il fait l’objet de prises accessoires par les chalutiers en haute mer, notamment lors de la pêche au flétan du Groenland et au crabe des neiges dans certains secteurs et, dans une moindre mesure, dans une grande variété de pêches démersales au Canada Atlantique.

Des efforts de recherche sont aussi faits pour voir le potentiel de faire l’élevage commercial (aquaculture) de cette espèce menacée. Cependant, la production commerciale de loup tacheté n’est pas répandue actuellement et la grande majorité des poissons capturés sont récoltés de façon accidentelle dans la nature.

Cette espèce a subi d’importants déclins au Canada de la fin des années 1970 jusqu’au milieu des années 1990, où la population a diminué d’environ 90 %, en particulier dans la partie nord de son aire de répartition.

Mais depuis ce temps, elle a connu un certain rétablissement dans la majeure partie de son aire de répartition canadienne. Ce rétablissement est indiqué par une augmentation de l’abondance et de la zone d’occupation. Ces augmentations surviennent en parallèle avec une réduction de la pêche de fond qui avait une forte incidence sur les prises accessoires de cette espèce, ainsi qu’avec l’introduction de mesures de rétablissement dont la remise à l’eau obligatoire.

Ces augmentations récentes sont encourageantes, mais les niveaux de population de l’espèce sont toujours faibles comparativement à ceux des premiers relevés de recherche.