Les espèces du Saint-Laurent

Lamproie marine

Petromyzon marinus

Type de la ressource

  • Poisson
  • Poisson anadrome

Autres nom

Lamproie marbrée, grande lamproie, anguille musique, suce-pierre

Nom en cuisine

Lamproie

Statut de la ressource

  • Non préoccupant

Saison de consommation

Pas encore commercialisée.

GRANDEUR : 120 cm pour 2,5 kg.

ESPÉRANCE DE VIE : Environ 9 ans.

CYCLE DE VIE : Les adultes vivent de 2 à 3 ans dans l’océan avant de migrer vers l’eau douce, durant le printemps et l’été, pour se reproduire.

Les lamproies construisent un nid dans le substrat, large de 60 cm à 90 cm. Le mâle défend le nid et la femelle y pond environ 230 000 œufs. Les lamproies meurent après le frai.

Au bout de 10 à 15 jours, les œufs éclosent. Les larves, aveugles et sans dents, se développeront durant 6 à 8 ans, en se nourrissant d’algues et de plancton. Ensuite, les lamproies, sous forme adulte, migrent vers l’estuaire et la mer, au courant de l’automne.

Une communication fluide

Les lamproies marines libèrent des phéromones par leur peau pour communiquer. Les mâles et les femelles prêts à se reproduire utilisent cette substance chimique pour s’attirer.

La lamproie marine a un corps allongé et cylindrique, comme l’anguille. Elle n’a pas d’écailles. Sa couleur est généralement jaunâtre, marbrée de brun et noir sur le dos.

Elle a 3 nageoires et 7 ouvertures branchiales de chaque côté de sa petite tête.

Sa bouche circulaire, plus large que son corps, est armée de plusieurs rangées de dents coniques. Elle agit comme une ventouse pour se coller à d’autres individus. Sa langue perce et râpe la peau de ses proies.

Dans la colonne d’eau, jusqu’à plus de 4000 m de profondeur.

La lamproie marine supporte des températures variant de 1 °C à 20 °C.

Son habitat varie au cours de sa vie. Certaines populations de lamproie marine vivent en eau salée et migrent en eau douce pour se reproduire. C‘est un poisson anadrome. D’autres populations passent leur vie en eau douce, dans les lacs.

La lamproie se tient plutôt dans les profondeurs.
Crédit : C. Krueger, GLFC

PROIES : 

Crevettes
Petits crustacés
Vers
Petits mollusques

 

PRÉDATEURS :

Bars rayés
Espadons
Lamproies marines (cannibalisme)

La lamproie se nourrit du sang et de la chair de ses proies. Celles-ci survivent rarement.
Crédit : Henk Heessen, photo prise en 2005.

Pas de pêche commerciale au Québec.

La lamproie marine peut entraîner des pertes économiques importantes pour l’industrie de la pêche, en raison des blessures qu’elle cause aux poissons d’intérêt.

BIENFAITS :
Riche en protéines et en acides gras, pauvre en glucide.

UTILISATION :
Texture grasse, moelleuse et tendre. Saveur terreuse et goût fort, parfois assimilé à celui de la viande.

La lamproie ne se mange pas en filet. Elle se coupe et se cuit en morceaux. Elle n’a pas d’arêtes, juste une structure rigide dorsale qui peut donner une texture croquante. Celle-ci peut aussi être retirée.

NOS CONSEILS CULINAIRES :

  • Il est important de bien nettoyer la lamproie car le mucus recouvrant son corps peut être toxique.
    • Si le poissonnier ne l’a pas fait, la lamproie requiert une saignée avant sa préparation. Le sang est traditionnellement gardé et mélangé avec du vinaigre ou du vin. Ce mélange sert pour la cuisson, notamment dans la recette de la lamproie à la bordelaise.
  • Les cuissons longues en mijotée, d’une durée de 2 à 3 heures, rendront sa chair fondante.
  • Pour alléger son goût, certains accompagnements peuvent être privilégiés : ail, thym, laurier, oignons, poireaux et vin rouge de préférence fruité avec une pointe d’acidité.

Des poissons pas comme les autres

Une des caractéristiques de la grande famille des poissons est d’avoir des mâchoires. Or, les lamproies n’en possèdent pas. Ce sont donc, finalement, des espèces très anciennes. C’est d’ailleurs le seul poisson qu’il faut saigner avant de cuisiner.