Les espèces du Saint-Laurent

Laminaire sucrée

Saccharina latissima

Type de la ressource

  • Algue
  • Algue brune

Autres nom

Baudrier de Neptune, ceinture de neptune, laminaire saccharine, lasagne de mer, sugar kelp (anglais), bezhin fris (Bretagne)

Nom en cuisine

Kombu royal

Statut de la ressource

  • Non préoccupant

Saison de consommation

Transformée, toute l’année.

GRANDEUR : De 1 m à 2 m, jusqu’à 7 m.

ESPÉRANCE DE VIE : De 3 à 5 ans.

CYCLE DE VIE : Maturité sexuelle vers 1 ou 2 ans.

La laminaire sucrée a une croissance rapide au printemps, avec un record enregistré de 4,87 cm en un jour.

Fin juin, sa croissance ralentit pour concentrer l’énergie sur l’accumulation de sucres et la création de spores. Ces derniers seront libérés entre août et octobre.

Le développement de la laminaire se fait à partir de la zone entre le stipe et la fronde. Coupée sous cette zone ou arrachée, elle ne pourra plus se régénérer.

 Un berceau gourmand

Ces algues sont la pouponnière parfaite pour les larves du homard. En effet, celles-ci peuvent se cacher dans des forêts de laminaire tout en ayant accès à de la nourriture facilement. Les oursins verts, repas adoré des homards, raffolent des laminaires sucrées et se trouvent donc souvent au même endroit.

La fronde ressemble à une large pâte à lasagne, plate et gaufrée au centre, avec des bords minces et ondulés. Selon l’emplacement de l’algue, le stipe peut être plus ou moins long de quelques centimètres à plusieurs mètres. Assez flexible, il permet à la laminaire de suivre le mouvement des vagues sans être arrachée. Les crampons sont minces et peu nombreux.

Zone du littoral, jusqu’à 15 m de profondeur, sous la zone de marée basse et proche du rivage.

La laminaire sucrée préfère les eaux froides, en zones abritées ou semi-abritées.

La laminaire s'accroche à son fond au moyen de crampons.
Crédit : Éric Tamigneaux

PROIES :

CO2
Énergie solaire

PRÉDATEURS :

Mollusques herbivores
Oursins verts

ENGINS : Cueillette manuelle, culture sur filière.

RÈGLEMENTATIONS : .

La cueillette nécessite un permis. Elle doit se faire en coupant l’algue à l’endroit qui permet sa régénération, et non en l’arrachant.

En plongée, la surface de récolte ne peut dépasser 15 m de diamètre. Chaque surface exploitée doit se trouver à une autre distance de 15 m.

L'algoculture se développe de plus en plus au Québec.
Crédit : Éric Tamigneaux, photo prise à Paspebiac en 2019.

BIENFAITS : 
Consommer quelques grammes par jour de Kombu séché, riche en iode, participe au bon fonctionnement de la thyroïde. Attention toutefois à ne pas en abuser pour éviter des dysfonctionnements thyroïdiens.

Cette algue est aussi riche en antioxydant et constitue une source importante de minéraux. Grâce à sa teneur en fer, elle peut contribuer à la diminution des risques d’anémie. De plus, elle favorise la régulation de la glycémie grâce au vanadium qu’elle contient.

Psst! La laminaire sucrée est aussi une source de fibres solubles. Ainsi, en plus d’agrémenter les plats, elle aide à mieux les digérer et ainsi à éviter la constipation.

UTILISATION :
Goût iodé, légèrement sucré.

  • Souvent utilisée sous forme séchée et émiettée.
  • Peut servir comme épaississant ou exhausteur de goût dans les soupes ou les salades.
  • Rend les légumineuses plus tendres et digestes quand elle est ajoutée à l’eau de cuisson.
  • Peut aussi servir de base pour un bouillon.
  • Les frondes sont utilisées pour faire des papillotes de poissons ou de fruits de mer. Cette technique est déjà bien employée par les Innus, les Mi’gmaqs et les Inuits, pour la cuisson à l’étouffée sous des pierres chaudes.

Les eaux du Saint-Laurent sont réputées pour être de bonne qualité. Toutefois, puisque les algues absorbent les éléments présents dans l’eau pour grandir, il est préférable de veiller à la propreté du site de récolte avant de les consommer fraîches.