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Les espèces du Saint-Laurent

Alarie succulente

Alaria esculenta

Type de la ressource

  • Algue
  • Algue brune

Autres nom

Wakamé de l’Atlantique, fougère de mer, kelp ailé, algue ailée, « kuanniq » (en langue inuktitut), chigaiso (Japon)

Nom en cuisine

Wakame

Statut de la ressource

  • Non préoccupant

Saison de consommation

Transformée, toute l’année. Généralement sous forme séchée.

GRANDEUR :

2,5 m, jusqu’à 5 m de long.

ESPÉRANCE DE VIE :

De 4 à 7 ans.

CYCLE DE VIE :

Maturité sexuelle dès la première année de vie.

L’alarie succulente a une croissance rapide. Elle peut grandir jusqu’à 20 cm par mois.

Au printemps, des lames fertiles, appelées sporophylles, se développent sur le stipe, sous la fronde.

La reproduction a lieu d’avril jusqu’à l’automne dans la région de la Côte-Nord. En Gaspésie, l’eau plus chaude dégrade les frondes. La reproduction s’arrête alors en juin. Les sporophylles expulsent des spores qui se fixeront au fond marin. La génération suivante se développe à proximité des plantes mères.

L'alarie s'installe de manière groupée. Très longue algue, elle est souvent couchée sur le substrat.
Crédit : Richard Larocque, photo prise à Pointe-au-Père, à 2 mètres de profondeur.

L’alarie succulente est une grande algue de couleur vert foncé ou brun. Elle se compose d’une longue fronde unique divisée par une grosse nervure médiane. Sa fronde, très fine et fragile, peut atteindre 50 cm de large. Elle a une bordure lisse.

Son stipe, court, se termine par un crampon pour s’accrocher au substrat.

Les petites lames aplaties attachées symétriquement des deux côtés du stipe, sous la fronde, portent les parties fertiles.

Zone du littoral, sous la limite de marée basse.

L’alarie succulente préfère les milieux dynamiques, exposés aux vagues, comme des caps ou des pointes rocheuses. C’est d’ailleurs la première espèce d’algue à s’installer sur les substrats dénudés.

Elle aime l’eau froide et meurt dans une eau au-dessus de 16 °C.

Inséparable

L’alarie succulente s’accroche tellement bien aux rochers que c’est parfois le rocher qui se brise et non la macro-algue.

PROIES :

CO2
Énergie solaire

PRÉDATEURS :

Oursins
Mollusques herbivores
Poissons brouteurs

ENGINS :

Cueillette manuelle.

RÈGLEMENTATIONS :

Une même zone ne peut être récoltée qu’une fois par an. Une fronde sur deux est récoltée, afin de préserver la ressource. En coupant la fronde de 30 cm à 40 cm au-dessus de la jonction avec le stipe, l’alarie peut se régénérer.

L’alarie succulente est une des algues cultivées en Gaspésie par l’Association de gestion halieutique autochtone Mi’gmaq et Wolastoqey (AGHAMW).
Crédit : Exploramer, photo prise en 2021.

L’alarie succulente est une espèce inscrite sur la liste Fourchette bleue.

BIENFAITS :

L’alarie succulente est riche en iode, en calcium, en fer et en magnésium, ainsi qu’en vitamine A et B. Elle est une bonne source de fibres et de protéines.

UTILISATION :

Goût marin peu prononcé, ce qui la rend parfaite pour rehausser smoothies, cocktails et desserts.

Douce saveur végétale avec une touche de noisette. Accompagne bien les poissons, fruits de mer et potages.

L’ensemble de la plante est comestible. La texture varie toutefois entre sa nervure centrale, croquante et ferme, et sa feuille, plutôt fondante.

Sa fronde fine en fait un légume de mer particulièrement apprécié.

Les eaux du Saint-Laurent sont réputées pour être de bonne qualité. Toutefois, puisque les algues absorbent les éléments présents dans l’eau pour grandir, il est préférable de veiller à la propreté du site de récolte avant de les consommer fraîches.

Des consommateurs aguerris

Au Nunavik, les algues brunes comme l’alarie succulente, appelée kuanniq en inuktitut, sont particulièrement appréciées. Elles sont consommées fraîches.