Pour assurer la rigueur de la certification Fourchette bleue, Exploramer s’est donné une méthodologie simple, démocratique, inclusive et efficace pour élaborer la liste annuelle des espèces à valoriser.
D’abord, il est important de comprendre ce que désigne l’appellation « Fourchette bleue ». Pour qu’une espèce soit considérée Fourchette bleue, elle doit répondre positivement à 4 critères déterminés. Toute espèce ne répondant pas à l’un ou l’autre de ces critères sera retirée de la liste en cours, mais réévaluée l’année suivante.
Les critères d’analyse sont les suivants :
1) L’ESPÈCE EST COMESTIBLE
L’espèce est propre à la consommation et offre un taux de chair qui permet une certaine rentabilité.
2) EN QUANTITÉ SUFFISANTE DANS LE SAINT-LAURENT
L’espèce ne doit pas avoir de désignation, quelle qu’elle soit, et pour quelque population que ce soit, suivant les désignations en vigueur pour le COSEPAC.
Le COSEPAC est le comité d’évaluation des espèces en péril au Canada. Il évalue et désigne chaque année les espèces sauvages susceptibles de disparaitre du Canada. L’espèce doit avoir un statut « non en péril » attribué par le COSEPAC pour remplir ce critère, et ce, pour toutes ses populations. En autres termes, une espèce ayant un statut « non en péril » pour la population du sud du Golfe, mais ayant un statut « d’espèce préoccupante » pour la population de l’estuaire ne pourra se retrouver sur la liste Fourchette bleue.
L’espèce doit pouvoir se régénérer de façon au moins égale aux captures autorisées.
3) TECHNIQUE DE PÊCHE RESPECTUEUSE DES FONDS MARINS
Les captures doivent être faites avec des engins conformes aux notions d’exploitation durable ou une proportion majoritaire des prises doit être faite avec des engins conformes aux notions d’exploitation durable.
Nous désignons par « engins conformes à la notion d’exploitation durable » les engins qui génèrent peu ou très peu de perturbation de l’habitat que représentent les fonds marins de sorte que la pêche peut y être effectuée durant plusieurs années sans destruction de l’habitat. Les chaluts et les dragues traditionnelles ne sont pas considérées comme conformes à la notion d’exploitation durable, exception faite du chalut à crevettes nordique qui a été modifié afin de répondre aux critères. En ce qui concerne les espèces pêchées à l’aide de différents engins de pêche, elles peuvent être considérées Fourchette bleue si la majorité des prises est effectuée par des engins conformes aux notions d’exploitation durable.
4) A BESOIN D’UN COUP DE POUCE AFIN D’ÊTRE MIEUX CONNUE
Le niveau de commercialisation est évalué à partir d’une échelle mise en place par Exploramer. Le niveau de valorisation commerciale est divisé en plusieurs catégories :
Pour qu’une espèce puisse être considérée Fourchette bleue, elle doit détenir un niveau de valorisation commerciale de niveau 2, 3 ou 4.
Il est à noter que les espèces qui sont issues de la mariculture et de l’aquaculture sont considérées Fourchette bleue. Ces espèces se retrouvent à la fin de la liste Fourchette bleue dans la section « Les espèces issues de la mariculture ».
La liste Fourchette bleue est revue chaque année selon cette même méthodologie.
Pour établir la liste des espèces Fourchette bleue, l’équipe d’Exploramer revalident d’abord l’inventaire des espèces comestibles du Saint-Laurent.
Dans un deuxième temps, une cueillette d’informations scientifiques et commerciales est effectuée auprès des contenus générés par les différents intervenants des milieux scientifiques et de l’industrie de la pêche.
Par la suite, une première sélection est effectuée à partir d’un croisement de données mis en place par Exploramer. Cette liste préliminaire est présentée à un comité d’experts socio-scientifiques à des fins de commentaires et de critiques. Il revient à l’équipe d’Exploramer de ratifier la liste finale.
Découvrez la liste des espèces
